Renan Ozturk : Derrière le réalisateur, un alpiniste et un artiste

Renan Ozturk : Derrière le réalisateur, un alpiniste et un artiste

Amoureux de l’Himalaya et de son peuple, grimpeur pro et alpiniste de haut niveau, Renan Ozturk conjugue talent et créativité des deux côtés de la caméra. L’escalade, l’alpinisme et les rencontres restent les moteurs de ses nombreux voyages.

C’est l’escalade qui mettra Renan Ozturk sur la route de l’aventure, en 2002. Avec une bande de grimpeurs nomades, les « Stone Monkeys », qui vivent dans leur voiture ou en plein air avec rien, il sillonne pendant six ans les big walls et tout ce qui se grimpe du Yosemite à Indian Creek en passant par les sommets de Colombie-Britannique.

Ces paysages magnifiques qu’il découvre et admire autour de lui, Renan a envie de les peindre. Avec une signature très personnelle. Ses tableaux spectaculaires, lumineux et colorés, expriment sur la toile une créativité hors-norme.

Pendant ces années d’itinérance, poussé à la découverte du monde par un vent de liberté, le grimpeur nomade peint les jours de repos, mais ne garde rien. Il donne ses toiles aux personnes qui l’hébergent au gré de ses vagabondages… Au fil de ses rencontres, son envie de raconter et de partager se fait plus forte. Le degré de cotation ne suffit plus. Le pinceau, non plus. Les voyages deviennent tournages. Pour Renan, ces expéditions et ces aventures, c’est ce qui rend la vie sympa et c’est ce qui alimente la créativité. Il en a fait un art… de vivre.

Renan Ozturk by Renan Ozturk

« Meru », une première mythique

Renan Ozturk possède une liste impressionnante d’ascensions techniques et difficiles. Athlète pro pour The North Face, il a signé des premières de légende comme celle du mont Meru. Particulièrement esthétique, ce sommet a été l’un des plus convoités de l’Himalaya, objet d’un grand nombre de tentatives couronnées d’échec. C’est ce majestueux rebelle que Renan Ozturk est allé tenter à son tour avec Conrad Anker et Jimmy Chin. Et réussir.

Une ascension qui, au-delà de la performance historique de toute « première », constitue une leçon de persévérance et de courage. En effet, lors de la première tentative en 2008, la cordée renonce à 100 mètres du sommet dans des conditions dantesques. Peu avant la seconde tentative, Renan passe tout près de la mort dans un terrible accident, et quasiment au même moment, Jimmy Chin manque lui aussi de succomber dans une avalanche. Mais pas question de renoncer au projet. Renan consacrera plusieurs mois à une rééducation intensive pour retrouver la condition physique qui lui permettra de retourner en Himalaya avec ses amis en 2011, au pied du mont Meru. Ils seront les trois premiers hommes à atteindre le sommet à 6 660 m par la voie du « Shark Fin » (l’Aileron de requin) réputée parmi les plus dangereuses de l’Himalaya, en raison de sa difficulté technique.

L’aventure sortira en images en 2015 dans le film Meru. Le documentaire, abondamment primé, plonge le spectateur au cœur de l’expédition et des destins troublés des trois protagonistes, liés par une profonde amitié. Fait peu banal, Renan Ozturk est des deux côtés de la caméra, piolet en main dans la cordée des trois alpinistes qui signent cette première historique, et derrière l’écran comme directeur de la photographie.

Renan Ozturk - Meru - www.renanozturk.com

L’Himalaya, leçon de vie

Renan est depuis longtemps amoureux de l’Himalaya, attiré non seulement par ses parois d’ampleur et sommets sauvages à gravir, mais aussi par son peuple dont la culture, imprégnée de haute altitude, est unique au monde. Cette composante humaine de l’aventure, Renan l’a découverte il y a vingt ans lors d’un programme d’études à l’étranger qui l’amène au Népal. En immersion dans une famille locale qui ne parle pas un mot d’anglais, il vit pendant huit mois une expérience riche d’enseignements, aux antipodes de sa culture américaine. Ce séjour changera radicalement son rapport à la montagne et marquera pour toujours son approche de réalisateur. Au lieu de se ruer sur les sommets, il devient essentiel pour lui de passer du temps dans ces « bulles d’humanité profonde » qui donnent tant en retour pour peu que l’on prenne le temps de saisir leur fragilité. Au réalisateur ensuite de trouver le bon angle pour révéler cette perspective et raconter avec justesse.

Renan Ozturk - The Last Honey Hunter - National Geographic

« The last honey hunter », un témoignage émouvant

L’œil derrière le viseur, Renan Ozturk est donc aussi réalisateur. Il est l’un des co-fondateurs de la société de production américaine Camp4 Collective, qui a su convaincre des clients aussi exigeants que Nike, Google ou Apple. Passionné d’image sous toutes ses formes, il est également photoreporter, notamment pour le prestigieux National Geographic, média de référence dans la science et l’exploration.

Renan aime raconter des destins hors du commun, mettre en images ce que l’humanité a de plus extraordinaire et admirable. Par ces récits en images, il veut aussi sensibiliser et révéler au monde ce qu’il a de plus vulnérable pour promouvoir un changement de société. La signature Renan Ozturk ? Raconter des histoires vraies dans des endroits réels, avec de gros moyens sans rien perdre pour autant de l’authenticité du sujet.

« The Last Honey Hunter », reportage réalisé en 2017 dans la vallée de Hongu au Népal, unanimement primé, s’inscrit dans cette démarche de témoignage vibrant. Les images de ce Népalais accroché à une échelle en corde de bambou surgissant des brumes comme par enchantement, défiant le vide pour attraper les galettes de miel hallucinogène dangereusement gardées par d’énormes abeilles, ont fait le tour du monde. Les images du dernier chasseur de miel du peuple Kulung…

Renan Ozturk - www.renanozturk.com

Renan Ozturk a derrière lui vingt ans d’aventures, d’images à couper le souffle, d’histoires touchantes glanées au gré de ses voyages. Il continue à peindre sur des toiles déroulées à même le sol, depuis les camps de base de ses expéditions. Du solo intégral aux tableaux multicolores, des cultures venues du fond des âges aux plus durs sommets de l’Himalaya, Renan Ozturk, l’alpiniste-artiste aux multiples talents, n’a pas fini de nous faire rêver.

🔎 Son site Internet : https://www.renanozturk.com

🏆 2013 – Aventurier de l’année, Prix National Geographic

🎥 Ses films :

The Ghosts Above

Mountain, 2017

The Last Honey Hunter, 2017

Meru, 2015

Sherpa, 2015

Down to nothing, 2015

🗻 Ses ascensions remarquables :

Première ascension du mont Meru, Himalaya, par la voie Shark’s Fin

“Freerider“, El Cap, Yosemite (7c+, 900 mètres) en libre

Première ascension face sud-ouest Cat Ear Spire, tours Trango, Himalaya, Pakistan

Première ascension face sud-ouest Buttress of Tawoche, Khumbu, Himalaya, Népal

📌 Liste complète sur :

https://www.blackdiamondequipment.com/en_US/ambassadors/renan-ozturk

🎨 Sa peinture :

https://www.youtube.com/watch?v=QGXDT6RU3AI

Louise Lenoble : « Je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie qu’en highline »

Louise Lenoble : « Je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie qu’en highline »

Louise Lenoble s’est mise à la highline il y a quatre ans. C’est elle que l’on voit sur la highline sous les aurores boréales de la nuit norvégienne du film Pathfinder – Life beyond fear. À ses débuts, Louise était morte de peur. La maîtrise progressive de cette peur panique l’a conduite à découvrir le bonheur et à revoir toutes ses priorités dans sa vie. Explications par Louise elle-même…

Louise Lenoble - Pathfinder

Le film évoque l’idée de « Life beyond fear », la vie au-delà de la peur. La peur est-elle à ce point indissociable de la highline ?

La peur a été un moteur dans ma pratique lorsque j’ai débuté. C’était une peur incontrôlable, une peur primitive de la mort, un instinct de survie qui me disait « mais qu’est-ce que tu fais ici, à 100 m au-dessus du vide, sur ce bout de textile de 2,5 cm ? », alors que je savais très bien que j’étais attachée et que je ne risquais rien. Je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie que lors de mes débuts en highline. J’en pleurais ! Et c’est cette émotion incontrôlable de peur qui m’a poussée à me dédier de façon proportionnelle en intensité dans la pratique de la highline. Je voulais comprendre pourquoi j’avais peur et voir si je pouvais contrôler cette peur. Pour le dépassement de soi. Pour repousser mes limites et reprendre la maîtrise de mes émotions. Il m’a fallu de la patience, de la persévérance et d’innombrables essais d’exposition au vide, mais à partir du moment où j’ai senti diminuer cette peur, j’ai été extrêmement fière de moi : j’avais pris le dessus sur mes émotions. C’était il y a quatre ans et ma passion n’a jamais diminué, même si aujourd’hui je la qualifierais de plus modérée.

Louise Lenoble - Pathfinder - Raised by Wolves

La peur a-t-elle totalement disparu ?

Je ne peux pas comparer la peur ressentie à mes débuts avec la peur que je ressens aujourd’hui, lors d’un projet. Elle est différente, elle n’est plus présente de la même façon. Ce que je ressens désormais, c’est une peur maîtrisée que je comparerais plutôt à de l’excitation.

Si la highline suscite tant de peur, faut-il être un peu fou pour en faire ?

Je pense que c’est ce que l’on voit de l’extérieur quand on ne connaît pas la highline et la sécurité inhérente à ce sport. Pratiquer la highline n’est pas risqué. Au contraire, c’est un sport peu dangereux. Je me suis plus souvent blessée en pratiquant la slackline au-dessus du sol que la highline au-dessus du vide. Malgré cette évidence, il m’a fallu beaucoup de courage pour débuter, et cela m’a amené beaucoup d’introspection et d’interrogations sur mes choix de vie. Car j’ai découvert une force immense de mon esprit que je n’avais jamais soupçonnée jusque-là, et une maîtrise de moi qui m’ont fait requestionner ma vie personnelle en dehors de la highline. À me mettre face à des émotions si intenses et à les maîtriser, j’ai touché le bonheur, et j’ai pu rechercher ce bonheur dans tous les actes de ma vie quotidienne et faire le tri dans mes priorités. C’est donc tout sauf « être un peu fou ».

Louise Lenoble

La pratique féminine se distingue-t-elle de celle des hommes ?

La highline est le seul sport, à ma connaissance, où le record du monde de longueur qui est de 2 100 m est détenu à la fois par un homme, Lukas Irmler (que vous pouvez aussi voir dans le film Pathfinder), et une femme, Mia Noblet, une Québécoise. C’est bien la preuve que la différence physique n’est pas décisive et que la force mentale des hommes et des femmes est égale.

Cela n’empêche pas que la highline reste un monde majoritairement masculin, même si la balance commence à s’équilibrer. J’ai fait énormément de highline uniquement avec des hommes. Leur mentalité générale est bienveillante et ils se montrent à l’écoute, plus que dans le monde quotidien. Cela vient peut-être du fait qu’en tant que highlineur, nous sommes tous très à l’écoute de nos émotions.

Mais certains de mes meilleurs projets étaient des lignes entourées de femmes, ou du moins à part égale avec les hommes. L’esprit y est différent. J’ai découvert une solidarité féminine magnifique et j’ai été très inspirée par certaines femmes rayonnantes rencontrées dans cette communauté. Grâce aux retours que d’autres me font, je me rends compte aussi que mes propres réalisations en highline ont pu inspirer profondément certaines femmes. Je n’ai que fait leur renvoyer l’inspiration que j’ai moi-même reçue.

Louise Lenoble - Pathfinder

Louise dans Pathfinder – Life beyond fear

Regarder Pathfinder – Life beyond fear, c’est partir aux confins d’un voyage de 10 minutes d’une beauté absolue ! Six highlineurs de réputation mondiale se retrouvent au cœur des montagnes norvégiennes. Le Suisse Samuel Volery, l’Américain Sebastian Gum Chung Segraves, le Hollandais Tijmen Vandieren et les Allemands Friedi Khüne et Lukas Irmler accompagnent ainsi notre highlineuse française Louise Lenoble dans un pari un peu fou qui n’a encore jamais été réalisé : traverser une highline tendue entre deux falaises, illuminée par des aurores boréales… Saisir, en somme, toute la magie de l’instant. Un défi qui s’annonce grandiose !

 

Pathfinder - Dan Lior

Portrait vidéo de Louise, entre musique et highline :

🤳 Suivez Louise sur Instagram :

www.instagram.com/louise_lenoble

🎬 Retrouvez le film Pathfinder – Life beyond fear dans le programme rouge du meilleur du Festival de Banff sur Bonne Projection jusqu’au 18 avril 2021

 

Louise Lenoble - Pathfinder
Piano to Zanskar : Le plus haut piano du monde

Piano to Zanskar : Le plus haut piano du monde

En Himalaya, dans la petite école du village de Lingshed à 4300m d’altitude, des notes de musique s’échappent d’un piano. Comment est-il arrivé là ? Piano to Zanskar raconte ce trek poétique et improbable au cœur des paysages grandioses de l’Himalaya indien.

Desmond O’Keeffe répare et accorde des pianos. Toute sa vie, il n’a fait que ça, dans sa petite boutique du marché de Camden, à Londres. Il a 65 ans et commence à penser à sa retraite, redoutant de s’ennuyer. Jusqu’au jour où une institutrice globetrotteuse entre dans son magasin et lui demande, sans trop y croire, s’il peut livrer un piano à Lingshed, un village perdu à 4300m d’altitude dans la chaîne du Zanskar, en Himalaya. Bien sûr, qu’il peut !

 

Piano to Zanskar © Jarek Kotomski

L’oreille musicale et le cœur sur la main

Pour cette épopée romanesque au cœur des paysages grandioses du Zanskar, tous les ingrédients d’une belle aventure humaine sont réunis. Générosité, simplicité, amitié viendront à bout des imprévus et des obstacles les plus insurmontables. De pistes périlleuses en sentiers vertigineux, laissant derrière eux la civilisation moderne, le piano et son cortège de yaks et de porteurs avancent vers leur destination, comme un retour à l’essentiel. Anna et Harald, deux jeunes amis de Desmond et anciens apprentis de l’atelier londonien, habités eux aussi de musique et d’humanité, l’accompagnent dans sa mission impossible.

Touchant et attachant, Mister Gentle (son surnom) est profondément bon. Après le film, pendant cinq ans, il retournera chaque année au Zanskar entretenir le piano et enseigner la musique aux enfants de Lingshed, jusqu’à ce qu’une thrombose l’emporte en 2018.

Piano to Zanskar © Jarek Kotomski

La musique, langage universel

En amenant des pianos dans des endroits extrêmes, Desmond se servait de la musique pour éveiller les consciences sur deux grandes causes lui tenant particulièrement à cœur : la lutte contre la mucoviscidose, et la protection de l’environnement.

Toute sa vie, ce modeste réparateur de pianos participe à des œuvres caritatives, souvent dans la plus grande discrétion. Et comme pour lui rien n’est impossible, il a l’idée de trois concerts extrêmes, en altitude ou en profondeur… Leur but : lever des fonds pour la recherche contre la mucoviscidose (ou fibrose kystique), une maladie génétique qui touche le système respiratoire et pour laquelle il n’existe pas de traitement. Plus de 17000 euros sont ainsi collectés grâce aux trois événements orchestrés par Desmond.

La musique, langage universel  En amenant des pianos dans des endroits extrêmes, Desmond se servait de la musique pour éveiller les consciences sur deux grandes causes lui tenant particulièrement à cœur : la lutte contre la mucoviscidose, et la protection de l’environnement.  Toute sa vie, ce modeste réparateur de pianos participe à des œuvres caritatives, souvent dans la plus grande discrétion. Et comme pour lui rien n’est impossible, il a l’idée de trois concerts extrêmes, en altitude ou en profondeur… Leur but : lever des fonds pour la recherche contre la mucoviscidose (ou fibrose kystique), une maladie génétique qui touche le système respiratoire et pour laquelle il n’existe pas de traitement. Plus de 17000 euros sont ainsi collectés grâce aux trois événements orchestrés par Desmond.

Trois concerts de l’extrême

« The Deepest concert », le concert des profondeurs, s’est tenu à une centaine de mètres sous terre dans l’ancienne mine de sel Salina Turda, en Roumanie, en décembre 2017. Alex Stobbs, un jeune et talentueux pianiste britannique atteint lui-même de mucoviscidose, a joué dans les profondeurs de la mine, accompagné du ténor Neil Latchman. Le piano à queue amené pour l’occasion a ensuite été offert aux Hospices de l’Espoir, à Bucarest.

« The highest Chopin concert », le plus haut concert de Chopin, a commencé par sept heures de 4×4 sur des pistes chaotiques depuis Leh, au Ladakh. Un autre piano à queue a ainsi pu être installé au col de Singe La Pass, à près de 5000m d’altitude, pour un concert unique le 6 septembre 2018. Dans un vent glacial, la pianiste britannique Evelina De Lain, en escarpins, a joué plus d’une heure d’un son cristallin jusqu’à ce que ses mains et ses pieds capitulent devant le froid…

Le même jour, quelques mètres plus haut, la harpiste Siobhan Brady donne, elle, le plus haut concert de harpe, record du monde homologué et enregistré dans le Guinness. Desmond Gentle O’Keeffe l’accompagne en lisant un poème tandis que s’envolent des notes celtiques sur fond de drapeaux de prière et de sommets himalayens.

Les sommes récoltées seront reversées à la fondation britannique contre la mucoviscidose (Cystic Fibrosis Trust). C’est le dernier projet humanitaire imaginé et orchestré par Desmond avant son décès survenu soudainement à Londres, peu après le retour.

Piano to Zanskar © Jarek Kotomski

La pollution par le plastique

Vers la fin de sa vie, de plus en plus préoccupé par les problèmes environnementaux, il est consterné par l’accumulation des déchets plastiques au Ladakh. L’idée lui vient de réutiliser les bouteilles comme matériaux de construction. En 2016, avec l’aide d’Anna Ray, il réalise la première serre du Ladakh entièrement conçue à partir de bouteilles en plastique réutilisées, sorte de véranda attenante à une habitation et qui prouvera son efficacité par températures négatives. À nouveau, il lie de profonds liens d’amitié avec les habitants.

Des pianos « humanitaires », Desmond en a aussi expédié au Mozambique et en Roumanie. Jamais en manque d’idées, il voulait ensuite collecter des fonds pour financer l’achat d’un appareil IRM pour l’hôpital du Ladakh. La mort ne lui en aura pas laissé le temps. Nul doute que cette nouvelle aventure aurait certainement nécessité une fois de plus beaucoup d’énergie… et un piano.

Sauvez un piano !

Le réalisateur et le producteur du film ont un message spécialement pour vous…

🎹 Pour en savoir plus :

https://pianotozanskar.com

🏆 Récompenses / Prix :

Grand Prix 2019 du Festival de Banff

Meilleur Film 2020 sur le ShAFF (Sheffield Adventure Film Festival)

Meilleur Film Culture Montagne 2020 sur le VIMFF (Vancouver International Mountain Film Festival)

Meilleur Film International 2020 sur le KIMFF (Katmandu International Mountain Film Festival)

🔎 Article autour du film :

Article (en anglais) paru sur Outsideonline.com

💚 Vous avez aimé ce film ? Vous aimerez aussi…

K2 : The Impossible Descent (Programme Bleu) pour partir, tout schuss, à l’assaut du K2 !

Fly Spiti (Programme Rouge) pour, ce coup-ci, voler dans l’Himalaya indien !

 

🎬 Retrouvez le film Piano to Zanskar dans le Programme Blanc du meilleur du Festival de Banff sur Bonne Projection jusqu’au 18 avril 2021

Piano to Zanskar © Jarek Kotomski
Ocean to Asgard, big walls entre copains

Ocean to Asgard, big walls entre copains

Ce trip escalade à Baffin, c’est l’aventure parfaite. Le voyage idéal, engagé mais pas trop, immense mais accessible, avec des potes sympa. Succès garanti. Et pourtant… Quand le destin se permet un petit rappel à l’ordre, il transforme une bonne partie de rigolade en leçon de vie.

Le combo escalade, meilleurs potes et grands espaces

Pour Bronwyn, Jacob, Zack et Thor, cette aventure, c’est uniquement pour le plaisir. Quarante jours d’itinérance sur l’île de Baffin au Canada avec un peu de raft sur les torrents glaciaires, des bivouacs cinq étoiles, des grandes voies sur des parois encore vierges, des premières ascensions, une météo très conciliante, un rêve de sommet et un peu d’imprévu.

Ils ne sont rien partis chercher de spécial, pas de quête, pas de limites à repousser, pas de revanche à prendre. Juste une belle balade XXL dans une nature sauvage et inhabitée, beaucoup de bonne humeur et de légèreté, et des instants inoubliables de premier matin du monde.

Au bout de dix jours de baroud, l’objectif du voyage est sous leurs pieds. Un moment magique pour Bronwyn : « À minuit pile, on est sortis sur le sommet de la tour sud du mont Asgard. Malgré le froid, il n’y avait pas un souffle. Avec Jacob, on a regardé le soleil de l’Arctique rouler derrière la ligne de crêtes de l’horizon. Pendant quelques minutes, tout est devenu pourpre. Puis la boule dorée est réapparue, illuminant à nouveau notre petit replat, tandis qu’en-dessous de nous le monde glacé était encore dans l’ombre ».

Mesurer la valeur de l’instant présent et de ceux qu’on aime

Quelques jours plus tard, la fine équipe s’attaque aux 700 mètres de la face ouest du mont Torokwa pour une ouverture. « Je hurle d’horreur en voyant s’arracher sous mes mains une grosse écaille. “Pierre !“ Le bloc tombe dans le dièdre, s’écrase sur la paroi et explose en morceaux juste au-dessus de Zack et Thor ». Le rocher est pourri sur cette ligne. Le jeu n’en vaut pas la chandelle…

De retour au camp de base, sain et sauf, on mesure l’étrangeté d’être en vie. La trajectoire hasardeuse d’un caillou, quelques secondes, quelques centimètres en ont décidé ainsi. On pourrait être mort, et on est bien vivant. Les gens qu’on aime, la beauté des lieux deviennent tout à coup infiniment précieux.

Alors se bousculent les pourquoi. Pourquoi fait-on ça ? Où placer la limite du risque acceptable ? Dans le secret des réflexions intérieures, chacun lutte contre les peurs insidieuses qui regagnent du terrain, chacun trouve ses réponses. Et en ressort grandi. Sans doute ce pour quoi « les voyages forment la jeunesse »…

🎬 Retrouvez le film Ocean to Asgard dans le Programme Bleu du meilleur du Festival de Banff sur Bonne Projection jusqu’au 18 avril 2021

👉 Infos sur le festival : www.banff.fr

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Natural Mystic ou l’art du run parfait avec Sam Favret

Natural Mystic ou l’art du run parfait avec Sam Favret

Prenez le freerider Sam Favret, qui n’en est pas à son coup d’essai en pente raide, et son pote Maxime Moulin, réalisateur de films de ski extrême, mettez-les sur les aiguilles Rouges au-dessus de Chamonix, croulant de peuf immaculée et de ciel bleu au cœur des plus beaux sommets des Alpes. Ça vous donne « Natural Mystic », trois minutes d’une ambiance inédite où le temps suspend son vol.

Freeride sur les Aiguilles Rouges de Chamonix

Sam Favret est l’un des freeriders les plus doués de sa génération. Il vous balance des courbes d’une fluidité impeccable et pose ici ou là un 360 ou des tricks magiques dans des pentes à dérégler le clinomètre. À Chamonix, sur les lignes les plus emblématiques du massif du Mont-Blanc, itinéraires mythiques ou ouvertures engagées, Sam est chez lui.

Il a déjà tourné avec Maxime Moulin, son pote de longue date, réalisateur de films d’outdoor et de montagne. Maxime s’amuse à filmer ses potes en ski depuis l’université, et il en a fait son métier. Depuis dix ans, il a tourné avec les meilleurs freeriders de la planète neige. C’est lui qui est derrière la caméra de Frozen Mind avec Victor De Le Rue et Pierre Hourticq, Good Morning avec Richard Permin ou Ice Call avec Sam Favret.

Un point de vue inédit

Natural Mystic est (encore) un film de freeride sur les plus belles pentes raides du monde, avec (encore) de longs runs aussi purs qu’esthétiques, et pourtant, il ne ressemble à aucun autre. Le secret ? Deux drones hyper performants pour des images 100% vues d’oiseau et une bande son vraiment inédite. Aucun commentaire, pas de musique. Juste le son des skis sur la neige et le bruit de l’air. Pourquoi ce choix et comment ont-ils fait ?

Maxime vous l’explique dans cette vidéo :

🏂 Maxime et Sam travaillent sur de nouveaux projets, encore secrets mais on vous tiendra au courant.

🔎 Pour en savoir plus sur le travail de Maxime Moulin : https://www.maximemoulin.com/

🔎 Pour suivre Sam Favret : https://www.instagram.com/samfavret

 

🎬 Retrouvez le film Natural Mystic dans le Programme rouge du Meilleur du Festival de Banff sur Bonne Projection jusqu’au 18 avril 2021.