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En Himalaya, dans la petite école du village de Lingshed à 4300m d’altitude, des notes de musique s’échappent d’un piano. Comment est-il arrivé là ? Piano to Zanskar raconte ce trek poétique et improbable au cœur des paysages grandioses de l’Himalaya indien.

Desmond O’Keeffe répare et accorde des pianos. Toute sa vie, il n’a fait que ça, dans sa petite boutique du marché de Camden, à Londres. Il a 65 ans et commence à penser à sa retraite, redoutant de s’ennuyer. Jusqu’au jour où une institutrice globetrotteuse entre dans son magasin et lui demande, sans trop y croire, s’il peut livrer un piano à Lingshed, un village perdu à 4300m d’altitude dans la chaîne du Zanskar, en Himalaya. Bien sûr, qu’il peut !

 

Piano to Zanskar © Jarek Kotomski

L’oreille musicale et le cœur sur la main

Pour cette épopée romanesque au cœur des paysages grandioses du Zanskar, tous les ingrédients d’une belle aventure humaine sont réunis. Générosité, simplicité, amitié viendront à bout des imprévus et des obstacles les plus insurmontables. De pistes périlleuses en sentiers vertigineux, laissant derrière eux la civilisation moderne, le piano et son cortège de yaks et de porteurs avancent vers leur destination, comme un retour à l’essentiel. Anna et Harald, deux jeunes amis de Desmond et anciens apprentis de l’atelier londonien, habités eux aussi de musique et d’humanité, l’accompagnent dans sa mission impossible.

Touchant et attachant, Mister Gentle (son surnom) est profondément bon. Après le film, pendant cinq ans, il retournera chaque année au Zanskar entretenir le piano et enseigner la musique aux enfants de Lingshed, jusqu’à ce qu’une thrombose l’emporte en 2018.

Piano to Zanskar © Jarek Kotomski

La musique, langage universel

En amenant des pianos dans des endroits extrêmes, Desmond se servait de la musique pour éveiller les consciences sur deux grandes causes lui tenant particulièrement à cœur : la lutte contre la mucoviscidose, et la protection de l’environnement.

Toute sa vie, ce modeste réparateur de pianos participe à des œuvres caritatives, souvent dans la plus grande discrétion. Et comme pour lui rien n’est impossible, il a l’idée de trois concerts extrêmes, en altitude ou en profondeur… Leur but : lever des fonds pour la recherche contre la mucoviscidose (ou fibrose kystique), une maladie génétique qui touche le système respiratoire et pour laquelle il n’existe pas de traitement. Plus de 17000 euros sont ainsi collectés grâce aux trois événements orchestrés par Desmond.

La musique, langage universel  En amenant des pianos dans des endroits extrêmes, Desmond se servait de la musique pour éveiller les consciences sur deux grandes causes lui tenant particulièrement à cœur : la lutte contre la mucoviscidose, et la protection de l’environnement.  Toute sa vie, ce modeste réparateur de pianos participe à des œuvres caritatives, souvent dans la plus grande discrétion. Et comme pour lui rien n’est impossible, il a l’idée de trois concerts extrêmes, en altitude ou en profondeur… Leur but : lever des fonds pour la recherche contre la mucoviscidose (ou fibrose kystique), une maladie génétique qui touche le système respiratoire et pour laquelle il n’existe pas de traitement. Plus de 17000 euros sont ainsi collectés grâce aux trois événements orchestrés par Desmond.

Trois concerts de l’extrême

« The Deepest concert », le concert des profondeurs, s’est tenu à une centaine de mètres sous terre dans l’ancienne mine de sel Salina Turda, en Roumanie, en décembre 2017. Alex Stobbs, un jeune et talentueux pianiste britannique atteint lui-même de mucoviscidose, a joué dans les profondeurs de la mine, accompagné du ténor Neil Latchman. Le piano à queue amené pour l’occasion a ensuite été offert aux Hospices de l’Espoir, à Bucarest.

« The highest Chopin concert », le plus haut concert de Chopin, a commencé par sept heures de 4×4 sur des pistes chaotiques depuis Leh, au Ladakh. Un autre piano à queue a ainsi pu être installé au col de Singe La Pass, à près de 5000m d’altitude, pour un concert unique le 6 septembre 2018. Dans un vent glacial, la pianiste britannique Evelina De Lain, en escarpins, a joué plus d’une heure d’un son cristallin jusqu’à ce que ses mains et ses pieds capitulent devant le froid…

Le même jour, quelques mètres plus haut, la harpiste Siobhan Brady donne, elle, le plus haut concert de harpe, record du monde homologué et enregistré dans le Guinness. Desmond Gentle O’Keeffe l’accompagne en lisant un poème tandis que s’envolent des notes celtiques sur fond de drapeaux de prière et de sommets himalayens.

Les sommes récoltées seront reversées à la fondation britannique contre la mucoviscidose (Cystic Fibrosis Trust). C’est le dernier projet humanitaire imaginé et orchestré par Desmond avant son décès survenu soudainement à Londres, peu après le retour.

Piano to Zanskar © Jarek Kotomski

La pollution par le plastique

Vers la fin de sa vie, de plus en plus préoccupé par les problèmes environnementaux, il est consterné par l’accumulation des déchets plastiques au Ladakh. L’idée lui vient de réutiliser les bouteilles comme matériaux de construction. En 2016, avec l’aide d’Anna Ray, il réalise la première serre du Ladakh entièrement conçue à partir de bouteilles en plastique réutilisées, sorte de véranda attenante à une habitation et qui prouvera son efficacité par températures négatives. À nouveau, il lie de profonds liens d’amitié avec les habitants.

Des pianos « humanitaires », Desmond en a aussi expédié au Mozambique et en Roumanie. Jamais en manque d’idées, il voulait ensuite collecter des fonds pour financer l’achat d’un appareil IRM pour l’hôpital du Ladakh. La mort ne lui en aura pas laissé le temps. Nul doute que cette nouvelle aventure aurait certainement nécessité une fois de plus beaucoup d’énergie… et un piano.

Sauvez un piano !

Le réalisateur et le producteur du film ont un message spécialement pour vous…

🎹 Pour en savoir plus :

https://pianotozanskar.com

🏆 Récompenses / Prix :

Grand Prix 2019 du Festival de Banff

Meilleur Film 2020 sur le ShAFF (Sheffield Adventure Film Festival)

Meilleur Film Culture Montagne 2020 sur le VIMFF (Vancouver International Mountain Film Festival)

Meilleur Film International 2020 sur le KIMFF (Katmandu International Mountain Film Festival)

🔎 Article autour du film :

Article (en anglais) paru sur Outsideonline.com

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Fly Spiti (Programme Rouge) pour, ce coup-ci, voler dans l’Himalaya indien !

 

🎬 Retrouvez le film Piano to Zanskar dans le Programme Blanc du meilleur du Festival de Banff sur Bonne Projection jusqu’au 18 avril 2021

Piano to Zanskar © Jarek Kotomski

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