Festival de Banff, 45 ans d’aventure

Festival de Banff, 45 ans d’aventure

En 1976, le festival du film de montagne de Banff est né au cœur des Rocheuses canadiennes. En 2021, il est présent dans près de 40 pays et parcourt les sept continents !

45 années mettant en lumière les grands espaces

Au milieu des années 70, en Alberta, une idée a germé dans les têtes de John Amatt, Evelyne Moorehouse et Chic Scott. Réunis dans un sous-sol à Banff, chez Evelyne, John se remémore une expédition au Pérou. En 66, il a participé à l’ascension de l’Alpamayo dans la cordillère des Andes ainsi qu’à la production du film The Magnificent Mountain primé au festival de Trento, en Italie. Inspirés par ce mythique festival italien de films dédiés à l’alpinisme et l’aventure, ils décident de créer un événement annuel similaire en Amérique du Nord, pour rendre hommage à la montagne et à l’exploration.

Les trois fondateurs du Banff sont animés par la volonté de bâtir un espace réunissant les aficionados d’activités en plein air. Ils souhaitent également mettre à disposition leurs écrans aux cinéastes voyageurs pour qu’ils puissent y faire rayonner leur travail.

Petit à petit, le projet du trio grimpe au-delà de leurs attentes. Ce qui n’était au départ qu’une projection de films de montagne dans une salle de 250 personnes, en partenariat avec la branche locale du Club Alpin du Canada, deviendra un festival rassemblant plus de 1100 événements et 550 000 spectateurs à l’international !

Du Canada à la France, une tournée mondiale

En quarante-cinq ans, le Festival de Banff devient l’un des plus grands festivals de films et de livres de montagne au monde. Suscitant l’engouement d’une communauté, il s’inscrit dans la continuité. De nombreuses personnalités françaises apportent leur pierre à l’édifice, dont Maurice Herzog, conquérant de l’Annapurna et légende de l’alpinisme, il est président du jury en 1993.

Au format originel s’ajoute la tournée internationale : le Banff Film Festival World Tour. Il vagabonde en Amérique du Sud, en Europe, passe par l’Asie, l’Australie et l’Afrique, dès la fin des années 90. Aujourd’hui, visible dans près de 40 pays éparpillés sur les sept continents, la tournée Banff est présente presque partout.

Forte de ses liens avec cette manifestation culturelle, la France rejoint tout naturellement l’itinéraire dès 2015.

La tournée française se déroule dans une vingtaine de villes, dont Paris, Nantes, Lille, La Rochelle, Annecy, Bordeaux, Chambéry, Grenoble, Bayonne, Sallanches, Pau, Toulouse, Montpellier, Marseille, Lyon, Nice, Clermont-Ferrand, Valence, Nancy, Strasbourg, Belfort/Mulhouse et Dijon.

En effet, chaque année, le festival de films de Banff rassemble un public de passionnés aux quatre coins du globe, une audience animée par un fort goût pour l’adrénaline, l’amour des grands espaces et le dépassement de soi.

Banff : des films d’aventure et de sports extrêmes

Si le festival international du film de montagne de Banff était à l’origine axé sur la hauteur, il est à présent synonyme d’environnement, d’aventures et de sports extrêmes au sens plus large du terme.  Le Banff est avant tout l’histoire d’hommes et de femmes partis à l’exploration de la planète et à la découverte d’eux-mêmes. Il s’adapte cette année à la crise sanitaire liée à la COVID-19 avec une offre en streaming pour continuer à inspirer le public du grand écran au canapé.

Sur la route, des histoires d’hommes et de femmes

Le Festival de Banff présente des films à thématiques variées : escalade, ski, trail running, parapente, highline, snowboard, VTT, kayak, surf, rafting… Au-delà du côté technique des sports extrêmes et des très belles images, il s’agit avant tout d’aventures humaines, à travers les yeux d’hommes et de femmes qui repoussent leurs limites et inspirent les spectateurs à devenir acteurs de leur bien-être. Le Banff met en lumière une multitude de périples emplis d’humanité et rassemble une communauté intergénérationnelle de plus en plus nombreuse.

Du Mexique à l’Écosse, des Alpes aux sommets de l’Himalaya, du Canada au Japon, de la Colombie au Tadjikistan, le public de l’édition 2021 est invité à voyager sur les traces d’explorateurs des temps modernes.

2021, du grand écran au cinéma en streaming

Du fait de la pandémie actuelle, la tournée française s’en trouve bouleversée depuis 2020. Par conséquent, le Festival de Banff s’adapte et passe du présentiel à un format digital. En France, en 2021, il est proposé en ligne sur la plateforme Bonne-Projection. Par le biais de ce canal de distribution, les organisateurs offrent une riche programmation à visionner, incluant davantage d’œuvres cinématographiques et quatre collections de films en streaming dans l’esprit du festival.

De l’adrénaline, du sport, de l’aventure, des paysages à couper le souffle, des rencontres, des fous-rires, des pleurs et de la tension… du grand écran au cinéma en streaming, il n’y a qu’un pas sur notre plateforme de vidéos à la demande !

The Bikes Of Wrath      (Les Vélos de la Colère)

The Bikes Of Wrath (Les Vélos de la Colère)

Les vélos de la colère, un voyage initiatique à travers les États-Unis

 

2600 km, 32 jours, une bande de potes à deux-roues et 420 dollars en poche !

Passionnés par le roman de John Steinbeck, cinq Australiens se lancent en 2015 sur les traces des Raisins de la colère (The Grapes of Wrath). Ils décident de retracer l’histoire des migrants du Dust Bowl lors de la crise des années 30. Aujourd’hui, que reste-t-il des inégalités, injustices et blessures du passé ? L’exode a-t-elle marqué le cœur des États-Unis d’une empreinte indélébile ? 

La curiosité des jeunes baroudeurs nourrit profondément leur soif d’exploration. En quête d’aventure, ils partent à la rencontre de populations résilientes. D’est en ouest, les mains sur le guidon, ils traversent le pays d’Oklahoma jusqu’à Bakersfield en Californie.

 

Une traversée à deux-roues entre amis

Les vélos de la colère quittent leur Australie natale, cap sur l’Amérique du Nord.

Âgés de 24 à 35 ans, Charlie, Oliver, Cameron, Redouane et Leon ne sont pas cyclistes professionnels, loin de là ! L’un d’eux n’a jamais fait plus de 20 bornes ! Qu’à cela ne tienne, c’est à vélo qu’ils tenteront de parcourir des milliers de kilomètres.

Au défi s’ajoute un paramètre : voyager à cinq pendant un mois avec un budget de quelques centaines de dollars  (équivalents aux 115 dollars des héros du livre de Steinbeck).

Le groupe d’aventuriers campe à la belle étoile, joue de la musique, partage des moments inoubliables, des rires et des peines. Parviendront-ils à destination ? Rencontreront-ils des obstacles en cours de route ?

Mis à rude épreuve par la fatigue et la chaleur écrasante de l’été, ils réalisent le tournage au fil du bitume et des échanges ruraux. La force de leur amitié transperce l’écran, elle est communicative et puissante.

Du cyclotourisme au documentaire humaniste

À mesure des rencontres qui paveront leur chemin, Charlie, Oliver, Cameron, Redouane et Leon font des découvertes. Au-delà du cyclotourisme, les Australiens portent un regard humaniste sur un peuple résilient. Difficile d’oublier Joe, croisé près d’une glissière d’autoroute, il est en souffrance, reclus et égaré. Les gars se demandent s’il serait une bonne idée d’appeler les urgences, les frais médicaux sont exorbitants aux États-Unis. Confrontés à la réalité, ils avancent ensemble vers l’inconnu, ces hommes et femmes, ces villes et vastes espaces.

L’un des passages des Raisins de la colère résonne : « Il disait qu’une fois, il était allé dans le désert pour tâcher de trouver son âme, et qu’il avait découvert qu’il n’avait pas d’âme à lui tout seul. Tout ce qu’il avait, c’était un petit bout d’une grande âme. Il disait que le désert, ça ne rimait à rien, s’il ne faisait pas partie du reste, s’il ne formait pas un tout ! ».

🚵 Les Vélos de la Colère (The Bikes of Wrath) est un film bouleversant de vérité et d’humanité. Il fait en partie écho à la crise sanitaire et sociale que nous traversons en ce moment.

🎬 Un documentaire en version originale sous-titrée à streamer, pour continuer à explorer le monde depuis le confort de son canapé !

Sea Gypsies : de l’autre côté du monde

Sea Gypsies : de l’autre côté du monde

Le voilier Infinity porte bien son nom, comme une infinité de possibilités, d’obstacles, de moments de joie et de fraternité. Son capitaine et son équipage de joyeux pirates nous donnent envie de tout quitter pour les rejoindre, et c’est exactement ce qu’a fait Nico Edwards. Il en a même fait un film.

De la Silicon Valley au voilier Infinity

Nico Edwards travaillait pour une startup dans la Silicon Valley et passait trois heures dans les transports chaque jour. Pour lui, c’était d’un ennui mortel et il contemplait l’idée de se jeter sur les rails de son train plutôt que de continuer. Il a choisi d’abandonner cette vie et de partir à l’aventure…

« J’ai trouvé Infinity dans une petite annonce en 2012. Le capitaine cherchait des membres d’équipage. Lors de mon premier voyage, j’ai passé cinq mois à bord. Nous avons navigué de Singapour jusqu’en Thaïlande en passant par la Malaisie. Le temps m’a semblé ralentir, chaque jour était une nouvelle aventure et cinq mois de cette vie tellement riche en expériences m’ont semblé durer toute une vie. J’ai ressenti le besoin de revenir et tourner un film sur Infinity et son équipage ».

Infinity appartient au capitaine Clemens, qui vit à son bord depuis de nombreuses années et y a même fondé une famille. Ensemble, ils sillonnent les mers tropicales, voguant tranquillement d’île en île. Ils partagent leur vie et leur bateau avec un équipage toujours changeant.

Le nouveau projet un peu fou du capitaine Clemens est de traverser le Pacifique Sud vers la Patagonie en passant par l’Antarctique. Pour cette mission, Clemens a trouvé plus prudent de laisser sa femme et ses filles en Nouvelle-Zélande. C’est là que Nico a retrouvé l’équipage, caméra en main.

« À bord, nous avions une routine, il fallait toujours deux à trois personnes debout pour mener le bateau. Il fallait également cuisiner, nettoyer, étudier les cartes, organiser la maintenance, réparer ce qui était cassé et cuire le pain ! On avait assez peu de temps libre ».

77 jours sur le bateau, 300 heures d’images !

Le danger de l’expédition était bien réel. Les deux risques majeurs étaient que le bateau se retrouve parallèle à une vague, risquant ainsi de se faire retourner, et la collision avec un iceberg qui aurait fait couler le bateau. Dans la mer de Ross, il n’y a aucun service de secours, on est loin de tout, même les signaux de détresse n’arrivent pas toujours à être interceptés. Au total, pour cette expédition, Nico aura passé 77 jours sur le bateau à tourner des images, puis douze mois à monter le film sur un ordinateur basique avec un logiciel gratuit. Nico n’avait fait aucune formation d’audiovisuel avant de partir et a tout appris en explorant le web.

« Une fois débarqué du bateau je me suis installé dans un petit hôtel pas cher à Bangkok et j’ai fait du montage sept jours par semaine.Comme le film n’avait pas de budget, j’ai préféré m’installer en Thaïlande pour le finir, car la vie y est moins cher qu’en Amérique »

Nico avait plus de 300 heures d’images. La première version du film faisait treize heures !  Nico finit par faire un montage de 79 minutes puis se replongea dans les images au moment du Festival de Banff pour créer la version de 46 minutes de la tournée. La première de Sea Gypsies eut lieu durant le Festival du Film de Telluride, aux Etats-Unis. Il a depuis été sélectionné par de nombreux festivals et figure au programme de plusieurs tournées internationales.

Suite aux records de température des récents étés et la fonte des glaces, Infinity s’élancera à la conquête du passage du Nord-Ouest, pour rejoindre le lieu habité le plus au nord de la planète et explorer le pourtour du Groenland. La route fera plus de 6430 km à travers 36 000 îles, un véritable labyrinthe glacé, dont seulement 10 % a été cartographié. Conrad Anker, alpiniste de renom et héros du film Meru rejoindra l’équipe sur une partie de l’expédition.

Ben Tibbetts, photographies au sommet

Ben Tibbetts, photographies au sommet

Il a commencé l’alpinisme à 18 ans, étudié les beaux-arts et leur histoire à Édimbourg, puis à l’école d’art et de design de Genève – dans un souci de proximité avec les montagnes –, travaillé à l’université en tant que moniteur d’escalade et de vélo de montagne.

Basé à Chamonix, il est, à 36 ans, guide de haute montagne certifié UIAGM et s’est spécialisé dans la photographie outdoor. Également réalisateur, son film « A Line in the Snow – Greece » a été projeté lors du Festival à Banff en 2017. Ses photos, vous les avez déjà vues… sur les affiches et visuels du festival de Banff et des tournées françaises 2019 et 2020 ! Ben a publié cette année « Alpenglow », un beau livre de photographies, récits et dessins sur « les plus belles voies sur les 4000 des Alpes ».

Ben partage avec nous ses conseils aux alpinistes amateurs de photo.

– Pour vraiment prendre de belles photos, vous devez apprendre à vous lever très tôt – et beaucoup plus tôt que n’importe qui d’autre qui a décidé de partir sur le même itinéraire. Tout le monde va se lever vers 3 heures ou 4 heures du matin, moi, je vais être debout entre 1 heure et 2 heures (parfois même encore plus tôt). Cela signifie que vous pouvez être vers le sommet aux alentours du lever de soleil. Commencer de si bon matin est une contrainte, mais la récompense vient après! Ce sont ces sensations intenses que l’on éprouve au moment de ces premières lueurs du jour nouveau, accompagné de cette doucebrise au-dessus de l’arête, puis le lever majestueux de l’astre solaire !

– Concernant le bivouac, j’évite parfois de passer la nuit dehors, en commençant à des heures inimaginables ou en poursuivant la course durant la nuit. Cela m’a demandé de nombreuses années pour vraiment apprécier l’expérience du bivouac en montagne, dans un lieu où je suis potentiellement exposé. Si je parviens à dormir, je ne me mets pas la pression, sauf si la course est difficile. Une bonne nuit de sommeil permet d’apprécier la journée et la course suivantes; une nuit de bivouac misérable augure, quant à elle, des lendemains beaucoup moins radieux.

Image Ben Tibbetts

– Côté matériel photo, je suis très rigoureux, et donc adepte des appareils assez volumineux. J’aime beaucoup prendre des clichés avec une lumière rasante à l’aube, et seul un appareil photo muni de capteurs grand format le permet avec une qualité suffisante. Je trouve aussi difficile de manipuler de petits appareils avec les gants dans le froid, j’emporte donc un appareil photo réflex numérique. Le seul moyen d’économiser un peu de poids, c’est de prendre moins d’objectifs, mais en général, j’en ai deux, au cas où…- Même dans des conditions extrêmes, les appareils photo sont logés dans des étuis rembourrés que j’installe autour de ma taille pour un accès rapide. Ce n’est pas toujours très confortable, mais je suis toujours prêt.

– Pour la photographie de montagne, je m’équipe d’un zoom grand-angle (16-35/18-35 mm) et d’un téléobjectif(70-200 mm f4). Le téléobjectif est dédié avant tout aux prises de vues de paysages, mais si la voie est extrême et que le poids est un facteur déterminant, je le laisse en bas… mais ça reste rare.

Source : Montagnes Magazine – Mathias Virilli -www.montagnes-magazine.com

This Mountain Life

This Mountain Life

Avec This Mountain Life le réalisateur canadien Grant Baldwin a remporté le Prix du Meilleur Film de Sports d’Hiver du festival de Banff en 2018. La version intégrale du film transporte le public au cœur de la Colombie-Britannique, à la découverte de personnages vivant une relation passionnelle avec la montagne. 

Martina Halik, photographe et prévisionniste avalanche, est à l’origine de cette aventure. Tout a commencé après qu’elle ait lu un article sur une expédition similaire. «Je trouvais que ça avait l’air cool. C’était la chose la plus dure et la plus folle que quelqu’un pouvait avoir envie de faire», raconte Martina, qui explique qu’elle traversait sans doute une petite crise existentielle : «Ma vie devenait monotone, trop facile. Ça semblait donc la chose la plus difficile, le défi que je recherchais. J’ai demandé à ma mère de m’accompagner. Elle a dit oui sans hésiter !». La dite maman, Tania Halik, est moniteur de ski, auxiliaire médicale et elle entraîne également des chiens d’avalanche.

Pendant la traversée, le réalisateur Grant Baldwin et son coéquipier les ont suivies sur trois segments stratégiques. Le réalisateur explique qu’il a senti Martina en grande difficulté morale et physique lors de leur première venue. « La seconde fois, elle était sortie de “la noirceur”» dit-il. Martina explique qu’elle a en effet mis du temps à réaliser que même si elle voulait arrêter, elle ne pourrait pas abandonner. « Il y a eu très peu de moments où elles auraient pu demander qu’un hélicoptère vienne les récupérer», continue Grant Baldwin. « Pour y parvenir, le pilote aurait dû prévoir à l’avance un dépôt de carburant pour être en mesure de les rejoindre.»

Sa mère adopta dès le début une tout autre philosophie comme l’explique le réalisateur :«Pour Tania, ce n’était pas une question de vie ou de mort, c’était sa décision d’être là. C’est en ville qu’elle n’est pas à l’aise. La montagne, c’est sa place »

Certaines journées ou semaines furent plus difficiles que d’autres : « C’est la météo qui, comme un dieu, décidait de nos journées. Allions-nous avancer, être détrempées, avoir froid ou même juste être en mesure de nous parler ?». La quantité d’efforts demandés dépendait également du temps entre les ravitaillements. « Quand on doit prévoir trois semaines entre deux largages, cela donne une charge considérable à tirer avec nos traîneaux…».

Le terrain a aussi été une difficulté… et contrairement à ce qu’on imagine – des cols infranchissables, de dangereux glaciers – c’est la végétation qui a ralenti les deux aventurières ! « Il n’y a pas de sentier et il faut se frayer un passage à travers la broussaille et les arbres. Nos traîneaux se coinçaient sans cesse. C’était vraiment difficile et terriblement lent », se rappelle Martina. Il leur a fallu parfois 10h d’efforts pour parcourir seulement… 3 km.

Mais elles ont aussi vécu des moments exceptionnels, de pur bonheur. « Sortir la nuit et voir des aurores boréales, découvrir une grotte de glace ou encore une source d’eau chaude et s’y baigner toutes nues faisait partie des plaisirs qui illuminaient nos journées», se remémore Martina.

Et passer 6 mois, 24h/24 toutes les deux, dans un quotidien éprouvant, les a délibérément rapprochées. « Particulièrement quand c’est la seule personne à qui tu as à parler !», s’exclame Martina. « J’en ai donc appris plus sur son passé, d’où elle venait et les épreuves qu’elle a traversées. On peut désormais lire dans nos pensées respectives », dit-elle en riant.

Comment retrouver une vie « normale » après un tel périple ? En planifiant d’autres aventures ! Martina et Tania ont déjà prévu de poursuivre leur route en Alaska pour un voyage de 3 mois au printemps : « Il devrait faire moins froid, ce sera plus lumineux et il n’y aura pas de broussailles !», explique Martina.

 

Site officiel :https://mountainlifefilm.com/

Source : Christian Geiser, La Presse, Québec, Canada