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Climbing Blind : Non-voyant, Jesse Dufton grimpe « Old Man of Hoy » en tête

Climbing Blind : Non-voyant, Jesse Dufton grimpe « Old Man of Hoy » en tête

Le grimpeur britannique Jesse Dufton a quatre ans quand on lui diagnostique une maladie génétique rare qui lui détruit les cellules de la rétine. À 20 ans, il n’arrive plus à lire. À 30 ans, sa vision est réduite à une simple perception de la lumière avec un champ de vision d’environ 1 ou 2%. Pourtant, Jesse Dufton défie les diagnostics comme les lois de l’apesanteur. Il continue à grimper. En trad. Et en tête, s’il vous plaît ! Un destin hors-du commun à retrouver dans le documentaire Climbing Blind, primé dans les plus grands festivals de films d’aventure au monde (Kendal, Vancouver, Bilbao, Dijon), qui suit le parcours exceptionnel de Jesse autour d’un défi tout aussi incroyable : être le premier grimpeur non-voyant à escalader en tête l’emblématique pilier écossais du « Old Man of Hoy ». Près de 140m de grès friable, balayé par la mer et par les vents. Chiche ?

Un destin hors du commun

Suivre le parcours du grimpeur britannique Jesse Dufton, c’est à la fois découvrir une détermination et une force de caractère hors-normes mais c’est aussi embrasser un destin exceptionnel, qui renverse les idées toutes faites et repousse les frontières du handicap. Sur les traces de son père, alpiniste émérite et membre d’une équipe de secours en montagne, Jesse Dufton commence à grimper très jeune : première voie à 2 ans, première falaise à 11 ans. Mais entre ces deux périodes, un diagnostic médical vient bouleverser la vie du jeune Britannique : Jesse est atteint d’une maladie génétique rare qui lui fait, petit à petit, perdre la vue. Étudiant à la fac de Bath, le jeune homme s’inscrit au club d’alpinisme. Entouré d’amis qui le soutiennent dans sa pratique, il s’adonne avec joie à sa passion, fait de l’escalade sur glace, découvre le style alpin. Et par-dessus tout, Jesse rencontre Molly, une jeune femme sportive et brillante qui sera sa plus fidèle compagne de cordée avant de devenir « ses yeux » au pied des voies et sa femme dans la vie.

Climbing Blind - Jesse & Molly

Quand Jesse rencontre Molly

À tout juste 20 ans et un doctorat en cours, la vue du jeune homme se détériore. Jesse n’arrive plus à lire. Face à la maladie et au handicap, cet amoureux du rocher et des belles choses s’adapte. Il continue ainsi à vivre sa passion de l’escalade, malgré sa cécité grandissante. À 30 ans, il ne perçoit désormais plus que des ombres… Pourtant, en paroi comme dans sa vie comme, Jesse agit avec calme et sérénité. Certains diraient aisément avec un flegme et des traits d’humour dont seuls les Britanniques ont le secret : « Pour moi, traverser la route est bien plus dangereux que faire de l’escalade ! » s’écrit-il, face caméra, un généreux sourire en bandoulière.

Climbing Blind - Old Man of Hoy

Une aventure humaine plus qu’un défi sportif

En 2017, Jesse Dufton rejoint l’équipe nationale britannique d’handi-grimpe. Mais à mesure que ses bras prennent de la puissance, ses yeux l’abandonnent : Jesse ne voit plus que du flou, ne distingue même plus sa main devant son visage. Pour autant, rien ne l’arrête. Courant 2019, avec deux premières au Groenland (par – 20° !) en compagnie de Molly en poche, l’insolite défi d’aller se confronter au grès rouge de « The Old Man of Hoy » en trad et en tête arrive tout naturellement. Jesse se sent prêt. Nous sommes sur la côte ouest de l’île Hoy dans les Orcades, au Nord de l’Écosse, à cinq heures de route de la capitale Édimbourg. Deux ferries et une marche d’approche vertigineuse plus tard, Jesse est au pied de ce pilier légendaire de 137 mètres de haut (côté 6a+ > 6a). Entre roche délicate, rafales de vent et mouettes rieuses, Jesse s’élance dans la voie. En trad et en tête, donc. Son seul guide face à la puissance des éléments ? La voix de Molly, son alter ego dans la vie comme sur le caillou. On laissera à Jesse le mot de la fin : « I am not disabled, but blind and able », comprenez « Je ne suis pas handicapé mais aveugle et capable ». Une phrase qui claque plus fort qu’un clip de dégaine. Et nous voilà, derrière l’écran, à transpirer sévère. Mais surtout à prendre une belle leçon de vie. « Vaché, Molly ! ».

Alastair Lee, réalisateur de l’extrême

Pour filmer ce destin hors du commun, il fallait bien tout le génie du réalisateur et producteur Alastair Lee (Al pour les intimes !) déjà à l’œuvre sur The Asgard Project (2010) et Spectre Expedition : Mission Antarctica (2019), deux films mythiques sélectionnés pour le Banff Centre Mountain Film and Book Festival. Amoureux des sports extrêmes, le photographe et réalisateur britannique a parcouru le monde, de l’île de Baffin à la jungle vénézuélienne, pour filmer et photographier les plus grands athlètes. Mais surtout, révéler à l’écran le portrait de personnages hors normes, d’aventures humaines exceptionnelles avec un sens aigu du storytelling. Pour Climbing Blind, au-delà de l’histoire incroyable de Jesse & Molly Dufton et des paysages époustouflants qu’offrent les falaises emblématiques de « The Old Man of Hoy », il y a pour Al Lee à la fois un défi technique considérable et un questionnement d’ordre éthique : alors qu’il va être au-dessus de Jesse pour filmer sa progression sur la paroi, se doit-il d’intervenir si l’athlète dévie de la voie ? Le résultat est saisissant : au-delà de la prouesse technique, le film s’élève, tel cette tour de grès d’une sauvage beauté au milieu des éléments déchaînés, comme un monument de sincérité et d’humanité. Et résonne comme un hymne au dépassement de soi et à la résilience.

🧗‍♂ Pour en savoir plus sur le grimpeur Jesse Dufton :

https://jessedufton.com

🎥 Pour en savoir plus sur le réalisateur Alastair Lee :

https://www.posingproductions.com

🔎 Articles autour du film :

Article paru sur Montagnes Mag

Article paru sur Outside.fr

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🎬 Retrouvez le film Climbing Blind dans le programme vert 100% escalade du meilleur du Festival de Banff sur Bonne Projection jusqu’au 18 avril 2021

Festival de Banff, 45 ans d’aventure

Festival de Banff, 45 ans d’aventure

En 1976, le festival du film de montagne de Banff est né au cœur des Rocheuses canadiennes. En 2021, il est présent dans près de 40 pays et parcourt les sept continents !

45 années mettant en lumière les grands espaces

Au milieu des années 70, en Alberta, une idée a germé dans les têtes de John Amatt, Evelyne Moorehouse et Chic Scott. Réunis dans un sous-sol à Banff, chez Evelyne, John se remémore une expédition au Pérou. En 66, il a participé à l’ascension de l’Alpamayo dans la cordillère des Andes ainsi qu’à la production du film The Magnificent Mountain primé au festival de Trento, en Italie. Inspirés par ce mythique festival italien de films dédiés à l’alpinisme et l’aventure, ils décident de créer un événement annuel similaire en Amérique du Nord, pour rendre hommage à la montagne et à l’exploration.

Les trois fondateurs du Banff sont animés par la volonté de bâtir un espace réunissant les aficionados d’activités en plein air. Ils souhaitent également mettre à disposition leurs écrans aux cinéastes voyageurs pour qu’ils puissent y faire rayonner leur travail.

Petit à petit, le projet du trio grimpe au-delà de leurs attentes. Ce qui n’était au départ qu’une projection de films de montagne dans une salle de 250 personnes, en partenariat avec la branche locale du Club Alpin du Canada, deviendra un festival rassemblant plus de 1100 événements et 550 000 spectateurs à l’international !

Du Canada à la France, une tournée mondiale

En quarante-cinq ans, le Festival de Banff devient l’un des plus grands festivals de films et de livres de montagne au monde. Suscitant l’engouement d’une communauté, il s’inscrit dans la continuité. De nombreuses personnalités françaises apportent leur pierre à l’édifice, dont Maurice Herzog, conquérant de l’Annapurna et légende de l’alpinisme, il est président du jury en 1993.

Au format originel s’ajoute la tournée internationale : le Banff Film Festival World Tour. Il vagabonde en Amérique du Sud, en Europe, passe par l’Asie, l’Australie et l’Afrique, dès la fin des années 90. Aujourd’hui, visible dans près de 40 pays éparpillés sur les sept continents, la tournée Banff est présente presque partout.

Forte de ses liens avec cette manifestation culturelle, la France rejoint tout naturellement l’itinéraire dès 2015.

La tournée française se déroule dans une vingtaine de villes, dont Paris, Nantes, Lille, La Rochelle, Annecy, Bordeaux, Chambéry, Grenoble, Bayonne, Sallanches, Pau, Toulouse, Montpellier, Marseille, Lyon, Nice, Clermont-Ferrand, Valence, Nancy, Strasbourg, Belfort/Mulhouse et Dijon.

En effet, chaque année, le festival de films de Banff rassemble un public de passionnés aux quatre coins du globe, une audience animée par un fort goût pour l’adrénaline, l’amour des grands espaces et le dépassement de soi.

Banff : des films d’aventure et de sports extrêmes

Si le festival international du film de montagne de Banff était à l’origine axé sur la hauteur, il est à présent synonyme d’environnement, d’aventures et de sports extrêmes au sens plus large du terme.  Le Banff est avant tout l’histoire d’hommes et de femmes partis à l’exploration de la planète et à la découverte d’eux-mêmes. Il s’adapte cette année à la crise sanitaire liée à la COVID-19 avec une offre en streaming pour continuer à inspirer le public du grand écran au canapé.

Sur la route, des histoires d’hommes et de femmes

Le Festival de Banff présente des films à thématiques variées : escalade, ski, trail running, parapente, highline, snowboard, VTT, kayak, surf, rafting… Au-delà du côté technique des sports extrêmes et des très belles images, il s’agit avant tout d’aventures humaines, à travers les yeux d’hommes et de femmes qui repoussent leurs limites et inspirent les spectateurs à devenir acteurs de leur bien-être. Le Banff met en lumière une multitude de périples emplis d’humanité et rassemble une communauté intergénérationnelle de plus en plus nombreuse.

Du Mexique à l’Écosse, des Alpes aux sommets de l’Himalaya, du Canada au Japon, de la Colombie au Tadjikistan, le public de l’édition 2021 est invité à voyager sur les traces d’explorateurs des temps modernes.

2021, du grand écran au cinéma en streaming

Du fait de la pandémie actuelle, la tournée française s’en trouve bouleversée depuis 2020. Par conséquent, le Festival de Banff s’adapte et passe du présentiel à un format digital. En France, en 2021, il est proposé en ligne sur la plateforme Bonne-Projection. Par le biais de ce canal de distribution, les organisateurs offrent une riche programmation à visionner, incluant davantage d’œuvres cinématographiques et quatre collections de films en streaming dans l’esprit du festival.

De l’adrénaline, du sport, de l’aventure, des paysages à couper le souffle, des rencontres, des fous-rires, des pleurs et de la tension… du grand écran au cinéma en streaming, il n’y a qu’un pas sur notre plateforme de vidéos à la demande !

Ocean to Asgard, big walls entre copains

Ocean to Asgard, big walls entre copains

Ce trip escalade à Baffin, c’est l’aventure parfaite. Le voyage idéal, engagé mais pas trop, immense mais accessible, avec des potes sympa. Succès garanti. Et pourtant… Quand le destin se permet un petit rappel à l’ordre, il transforme une bonne partie de rigolade en leçon de vie.

Le combo escalade, meilleurs potes et grands espaces

Pour Bronwyn, Jacob, Zack et Thor, cette aventure, c’est uniquement pour le plaisir. Quarante jours d’itinérance sur l’île de Baffin au Canada avec un peu de raft sur les torrents glaciaires, des bivouacs cinq étoiles, des grandes voies sur des parois encore vierges, des premières ascensions, une météo très conciliante, un rêve de sommet et un peu d’imprévu.

Ils ne sont rien partis chercher de spécial, pas de quête, pas de limites à repousser, pas de revanche à prendre. Juste une belle balade XXL dans une nature sauvage et inhabitée, beaucoup de bonne humeur et de légèreté, et des instants inoubliables de premier matin du monde.

Au bout de dix jours de baroud, l’objectif du voyage est sous leurs pieds. Un moment magique pour Bronwyn : « À minuit pile, on est sortis sur le sommet de la tour sud du mont Asgard. Malgré le froid, il n’y avait pas un souffle. Avec Jacob, on a regardé le soleil de l’Arctique rouler derrière la ligne de crêtes de l’horizon. Pendant quelques minutes, tout est devenu pourpre. Puis la boule dorée est réapparue, illuminant à nouveau notre petit replat, tandis qu’en-dessous de nous le monde glacé était encore dans l’ombre ».

Mesurer la valeur de l’instant présent et de ceux qu’on aime

Quelques jours plus tard, la fine équipe s’attaque aux 700 mètres de la face ouest du mont Torokwa pour une ouverture. « Je hurle d’horreur en voyant s’arracher sous mes mains une grosse écaille. “Pierre !“ Le bloc tombe dans le dièdre, s’écrase sur la paroi et explose en morceaux juste au-dessus de Zack et Thor ». Le rocher est pourri sur cette ligne. Le jeu n’en vaut pas la chandelle…

De retour au camp de base, sain et sauf, on mesure l’étrangeté d’être en vie. La trajectoire hasardeuse d’un caillou, quelques secondes, quelques centimètres en ont décidé ainsi. On pourrait être mort, et on est bien vivant. Les gens qu’on aime, la beauté des lieux deviennent tout à coup infiniment précieux.

Alors se bousculent les pourquoi. Pourquoi fait-on ça ? Où placer la limite du risque acceptable ? Dans le secret des réflexions intérieures, chacun lutte contre les peurs insidieuses qui regagnent du terrain, chacun trouve ses réponses. Et en ressort grandi. Sans doute ce pour quoi « les voyages forment la jeunesse »…

🎬 Retrouvez le film Ocean to Asgard dans le Programme Bleu du meilleur du Festival de Banff sur Bonne Projection jusqu’au 18 avril 2021

👉 Infos sur le festival : www.banff.fr

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Natural Mystic ou l’art du run parfait avec Sam Favret

Natural Mystic ou l’art du run parfait avec Sam Favret

Prenez le freerider Sam Favret, qui n’en est pas à son coup d’essai en pente raide, et son pote Maxime Moulin, réalisateur de films de ski extrême, mettez-les sur les aiguilles Rouges au-dessus de Chamonix, croulant de peuf immaculée et de ciel bleu au cœur des plus beaux sommets des Alpes. Ça vous donne « Natural Mystic », trois minutes d’une ambiance inédite où le temps suspend son vol.

Freeride sur les Aiguilles Rouges de Chamonix

Sam Favret est l’un des freeriders les plus doués de sa génération. Il vous balance des courbes d’une fluidité impeccable et pose ici ou là un 360 ou des tricks magiques dans des pentes à dérégler le clinomètre. À Chamonix, sur les lignes les plus emblématiques du massif du Mont-Blanc, itinéraires mythiques ou ouvertures engagées, Sam est chez lui.

Il a déjà tourné avec Maxime Moulin, son pote de longue date, réalisateur de films d’outdoor et de montagne. Maxime s’amuse à filmer ses potes en ski depuis l’université, et il en a fait son métier. Depuis dix ans, il a tourné avec les meilleurs freeriders de la planète neige. C’est lui qui est derrière la caméra de Frozen Mind avec Victor De Le Rue et Pierre Hourticq, Good Morning avec Richard Permin ou Ice Call avec Sam Favret.

Un point de vue inédit

Natural Mystic est (encore) un film de freeride sur les plus belles pentes raides du monde, avec (encore) de longs runs aussi purs qu’esthétiques, et pourtant, il ne ressemble à aucun autre. Le secret ? Deux drones hyper performants pour des images 100% vues d’oiseau et une bande son vraiment inédite. Aucun commentaire, pas de musique. Juste le son des skis sur la neige et le bruit de l’air. Pourquoi ce choix et comment ont-ils fait ?

Maxime vous l’explique dans cette vidéo :

🏂 Maxime et Sam travaillent sur de nouveaux projets, encore secrets mais on vous tiendra au courant.

🔎 Pour en savoir plus sur le travail de Maxime Moulin : https://www.maximemoulin.com/

🔎 Pour suivre Sam Favret : https://www.instagram.com/samfavret

 

🎬 Retrouvez le film Natural Mystic dans le Programme rouge du Meilleur du Festival de Banff sur Bonne Projection jusqu’au 18 avril 2021.