Rebloch’Team Express : un relais déjanté de 150 km à travers la Yaute

Rebloch’Team Express : un relais déjanté de 150 km à travers la Yaute

Cet été, nos amis de Snowleader, LA référence en ligne pour s’équiper en montagne, ont envoyé leurs ambassadeurs pour une mission très spéciale à travers la Yaute (= la Haute-Savoie) … Leur objectif ? Livrer un rebloch’ en express du shop d’Annecy à la boutique de Chamonix ! Pour réaliser ce défi sportif à travers le pays du reblochon ? Pas moins de 30 ambassadeurs, 24 étapes et 11 sports différents ! Un relais déjanté de 150 km à découvrir dans un film inédit !

LE FILM

Comment est-né ce film ? 

L’idée est née lors du premier confinement, celui où nous pouvions seulement sortir dans un périmètre d’1 km. Aurélien Colin, le réalisateur du film et fondateur d’Outdoor Perspectives, avait envie d’aller en montagne et réfléchissait à des tracés en itinérance, mêlant différentes activités. Il nous a présenté son idée et son parcours (très ambitieux) entre la boutique d’Annecy et celle de Chamonix, tout ça, en passant par le Mont Blanc ! Un parcours porteur de sens reliant nos deux boutiques Snowleader !

Qu’est-ce que la Rebloch’Team Express ? 

Cet été, Snowleader s’est lancé le défi de réaliser un film sur les ambassadeurs de la marque au pays du reblochon. Au programme : du trail, de l’escalade, du parapente, du paddle, du VTT et bien plus encore… L’objectif de cette mission très spéciale : livrer un rebloch’ en express à la boutique de Chamonix !

Rebloch’Team Express - Snowleader

Pourquoi livrer un reblochon en express ?! 

Snowleader et le reblochon, c’est une grande histoire d’amour ! Dès 150€ d’achat sur le site ou en boutique, un reblochon fermier est offert ! Suite à une rupture de stock de reblochon à la boutique de Chamonix, nous sommes passés par un mode de livraison ultra rapide : La Rebloch’Team Express ! Pas moins de 30 ambassadeurs, 24 étapes et 11 sports différents pour réaliser ce défi entre Annecy et Chamonix sur un parcours de plus de 150 km ! En passant par les plus beaux spots de Haute-Savoie tels que le lac d’Annecy, la Tournette, le plateau des Glières, la Pointe Percée, Megève, le Mont Joly, le massif du Mont- Blanc et ou encore celui des Aiguilles Rouges, les images que l’on vous propose dans ce film confirment bien que la Haute-Savoie est la plus belle région du monde !

Au-delà des chiffres, cette itinérance multi-sports a surtout permis à nos athlètes de vivre un véritable moment de cohésion pour nombre d’entre eux qui ne s’étaient encore jamais rencontrés en montagne. Au final, ce service de livraison « express », que vous pouvez découvrir dès maintenant, a été un beau prétexte pour combiner une passion commune de la montagne, un vrai engagement sportif (sur un parcours qui ne l’était pas moins) et de la bonne humeur à toute heure, dans cette initiative où chaque relayeur avait sa part de responsabilité pour que le projet aboutisse.

Sur combien de jours s’est déroulé le tournage ? En « presque » temps réel ? Ou vous avez dû retourner des scènes ?

Une grosse organisation en amont, pour pouvoir mener à bien ce projet, avec 3 jours de tournage intensif ! Les nuits qui ont précédé ce projet ont été très courtes ! Malgré l’acharnement à imaginer différents scénarios de parcours, le passage en haute altitude n’a pas été possible pour cause de météo et il a fallu oublier l’alpinisme et le ski. C’est là que le plan B, puis le plan C, se sont révélés utiles ! La difficulté du projet résidait dans le fait de créer un parcours sur-mesure pour les athlètes présents à ces dates. Si l’on avait eu que des grimpeurs, le parcours aurait été différent. Là, nous avons réussi à enchaîner plein d’activités différentes, mais on s’est un peu arraché les cheveux jusqu’au dernier moment pour tout prévoir. Finalement, à part un petit aléa de cheville, tout s’est bien passé et on en ramené de (très) belles images.

Qu’est-ce que la Rebloch’Team ? 

La Rebloch’Team, c’est la team d’ambassadeurs Snowleader : une vingtaine de sportifs passionnés et experts dans leur sport de prédilection ! Entre trail, ski, escalade, vélo… Ces athlètes représentent à eux seuls l’outdoor en général et nous racontent leur passion pour la montagne de la plus belle des manières, à travers des histoires authentiques et des images qui font rêver. Le point commun entre tous ces sportifs ? C’est bien entendu leur amour pour la Yaute et le reblochon, mais également leur état d’esprit, leur créativité et leur implication ! Ils viennent de sports différents, mais tous sont pratiquants confirmés, quel que soit leur âge !

Comment sélectionnez-vous ces ambassadeurs ? Quels sont les sports/disciplines que vous aimeriez ajouter à la team ?

Pourquoi les avoir choisis eux ? Bien évidemment car ils aiment le reblochon, mais aussi car ils sont proches de Snowleader, créatifs, impliqués et prêts à nous faire partager leur passion pour la montagne. Toujours prêts à s’occuper de notre Zoé, ils ont aussi un esprit jeune et décalé et une pointe d’humour qu’on adore à la Reblochon Company ! Ils nous font rêver à travers les photos et vidéos de leurs sorties. Experts dans leur domaine, ils testent les produits et vous conseillent sur leurs coups de cœur. Et parce qu’ils adhèrent à l’esprit Snowleader, ils seront présents sur un maximum de nos évènements !

Pourquoi si peu de filles ? Comment ça pourrait-il changer ? Est-ce que vous avez pour but de faire du 50/50 ?

Parce que les filles aiment moins le reblochon que les garçons ?! 😉

C’est un véritable objectif : nous souhaitons intégrer plus de femmes dans cette team d’ambassadeurs. Nous y travaillons et c’est une réelle volonté !

Rebloch’Team Express - Snowleader

🎬 Le film en quelques chiffres :

3 jours de tournage  –  4 parcours envisagés  –  7 sommets  –  8 membres du Rebloch’Staff

11 sports différents  –  24 étapes  –  30 ambassadeurs  –  150 km  –  11 120 m de D+

👉 Plus d’infos : https://www.snowleader.com   

🙋‍♀️🙋‍♂️Ze Rebloch’Team https://www.snowleader.com/rebloch-team

Photos © @outdoor perspective @peigneeverticale @snowleader74

Festival de Banff, 45 ans d’aventure

Festival de Banff, 45 ans d’aventure

En 1976, le festival du film de montagne de Banff est né au cœur des Rocheuses canadiennes. En 2021, il est présent dans près de 40 pays et parcourt les sept continents !

45 années mettant en lumière les grands espaces

Au milieu des années 70, en Alberta, une idée a germé dans les têtes de John Amatt, Evelyne Moorehouse et Chic Scott. Réunis dans un sous-sol à Banff, chez Evelyne, John se remémore une expédition au Pérou. En 66, il a participé à l’ascension de l’Alpamayo dans la cordillère des Andes ainsi qu’à la production du film The Magnificent Mountain primé au festival de Trento, en Italie. Inspirés par ce mythique festival italien de films dédiés à l’alpinisme et l’aventure, ils décident de créer un événement annuel similaire en Amérique du Nord, pour rendre hommage à la montagne et à l’exploration.

Les trois fondateurs du Banff sont animés par la volonté de bâtir un espace réunissant les aficionados d’activités en plein air. Ils souhaitent également mettre à disposition leurs écrans aux cinéastes voyageurs pour qu’ils puissent y faire rayonner leur travail.

Petit à petit, le projet du trio grimpe au-delà de leurs attentes. Ce qui n’était au départ qu’une projection de films de montagne dans une salle de 250 personnes, en partenariat avec la branche locale du Club Alpin du Canada, deviendra un festival rassemblant plus de 1100 événements et 550 000 spectateurs à l’international !

Du Canada à la France, une tournée mondiale

En quarante-cinq ans, le Festival de Banff devient l’un des plus grands festivals de films et de livres de montagne au monde. Suscitant l’engouement d’une communauté, il s’inscrit dans la continuité. De nombreuses personnalités françaises apportent leur pierre à l’édifice, dont Maurice Herzog, conquérant de l’Annapurna et légende de l’alpinisme, il est président du jury en 1993.

Au format originel s’ajoute la tournée internationale : le Banff Film Festival World Tour. Il vagabonde en Amérique du Sud, en Europe, passe par l’Asie, l’Australie et l’Afrique, dès la fin des années 90. Aujourd’hui, visible dans près de 40 pays éparpillés sur les sept continents, la tournée Banff est présente presque partout.

Forte de ses liens avec cette manifestation culturelle, la France rejoint tout naturellement l’itinéraire dès 2015.

La tournée française se déroule dans une vingtaine de villes, dont Paris, Nantes, Lille, La Rochelle, Annecy, Bordeaux, Chambéry, Grenoble, Bayonne, Sallanches, Pau, Toulouse, Montpellier, Marseille, Lyon, Nice, Clermont-Ferrand, Valence, Nancy, Strasbourg, Belfort/Mulhouse et Dijon.

En effet, chaque année, le festival de films de Banff rassemble un public de passionnés aux quatre coins du globe, une audience animée par un fort goût pour l’adrénaline, l’amour des grands espaces et le dépassement de soi.

Banff : des films d’aventure et de sports extrêmes

Si le festival international du film de montagne de Banff était à l’origine axé sur la hauteur, il est à présent synonyme d’environnement, d’aventures et de sports extrêmes au sens plus large du terme.  Le Banff est avant tout l’histoire d’hommes et de femmes partis à l’exploration de la planète et à la découverte d’eux-mêmes. Il s’adapte cette année à la crise sanitaire liée à la COVID-19 avec une offre en streaming pour continuer à inspirer le public du grand écran au canapé.

Sur la route, des histoires d’hommes et de femmes

Le Festival de Banff présente des films à thématiques variées : escalade, ski, trail running, parapente, highline, snowboard, VTT, kayak, surf, rafting… Au-delà du côté technique des sports extrêmes et des très belles images, il s’agit avant tout d’aventures humaines, à travers les yeux d’hommes et de femmes qui repoussent leurs limites et inspirent les spectateurs à devenir acteurs de leur bien-être. Le Banff met en lumière une multitude de périples emplis d’humanité et rassemble une communauté intergénérationnelle de plus en plus nombreuse.

Du Mexique à l’Écosse, des Alpes aux sommets de l’Himalaya, du Canada au Japon, de la Colombie au Tadjikistan, le public de l’édition 2021 est invité à voyager sur les traces d’explorateurs des temps modernes.

2021, du grand écran au cinéma en streaming

Du fait de la pandémie actuelle, la tournée française s’en trouve bouleversée depuis 2020. Par conséquent, le Festival de Banff s’adapte et passe du présentiel à un format digital. En France, en 2021, il est proposé en ligne sur la plateforme Bonne-Projection. Par le biais de ce canal de distribution, les organisateurs offrent une riche programmation à visionner, incluant davantage d’œuvres cinématographiques et quatre collections de films en streaming dans l’esprit du festival.

De l’adrénaline, du sport, de l’aventure, des paysages à couper le souffle, des rencontres, des fous-rires, des pleurs et de la tension… du grand écran au cinéma en streaming, il n’y a qu’un pas sur notre plateforme de vidéos à la demande !

The Bikes Of Wrath      (Les Vélos de la Colère)

The Bikes Of Wrath (Les Vélos de la Colère)

Les vélos de la colère, un voyage initiatique à travers les États-Unis

 

2600 km, 32 jours, une bande de potes à deux-roues et 420 dollars en poche !

Passionnés par le roman de John Steinbeck, cinq Australiens se lancent en 2015 sur les traces des Raisins de la colère (The Grapes of Wrath). Ils décident de retracer l’histoire des migrants du Dust Bowl lors de la crise des années 30. Aujourd’hui, que reste-t-il des inégalités, injustices et blessures du passé ? L’exode a-t-elle marqué le cœur des États-Unis d’une empreinte indélébile ? 

La curiosité des jeunes baroudeurs nourrit profondément leur soif d’exploration. En quête d’aventure, ils partent à la rencontre de populations résilientes. D’est en ouest, les mains sur le guidon, ils traversent le pays d’Oklahoma jusqu’à Bakersfield en Californie.

 

Une traversée à deux-roues entre amis

Les vélos de la colère quittent leur Australie natale, cap sur l’Amérique du Nord.

Âgés de 24 à 35 ans, Charlie, Oliver, Cameron, Redouane et Leon ne sont pas cyclistes professionnels, loin de là ! L’un d’eux n’a jamais fait plus de 20 bornes ! Qu’à cela ne tienne, c’est à vélo qu’ils tenteront de parcourir des milliers de kilomètres.

Au défi s’ajoute un paramètre : voyager à cinq pendant un mois avec un budget de quelques centaines de dollars  (équivalents aux 115 dollars des héros du livre de Steinbeck).

Le groupe d’aventuriers campe à la belle étoile, joue de la musique, partage des moments inoubliables, des rires et des peines. Parviendront-ils à destination ? Rencontreront-ils des obstacles en cours de route ?

Mis à rude épreuve par la fatigue et la chaleur écrasante de l’été, ils réalisent le tournage au fil du bitume et des échanges ruraux. La force de leur amitié transperce l’écran, elle est communicative et puissante.

Du cyclotourisme au documentaire humaniste

À mesure des rencontres qui paveront leur chemin, Charlie, Oliver, Cameron, Redouane et Leon font des découvertes. Au-delà du cyclotourisme, les Australiens portent un regard humaniste sur un peuple résilient. Difficile d’oublier Joe, croisé près d’une glissière d’autoroute, il est en souffrance, reclus et égaré. Les gars se demandent s’il serait une bonne idée d’appeler les urgences, les frais médicaux sont exorbitants aux États-Unis. Confrontés à la réalité, ils avancent ensemble vers l’inconnu, ces hommes et femmes, ces villes et vastes espaces.

L’un des passages des Raisins de la colère résonne : « Il disait qu’une fois, il était allé dans le désert pour tâcher de trouver son âme, et qu’il avait découvert qu’il n’avait pas d’âme à lui tout seul. Tout ce qu’il avait, c’était un petit bout d’une grande âme. Il disait que le désert, ça ne rimait à rien, s’il ne faisait pas partie du reste, s’il ne formait pas un tout ! ».

🚵 Les Vélos de la Colère (The Bikes of Wrath) est un film bouleversant de vérité et d’humanité. Il fait en partie écho à la crise sanitaire et sociale que nous traversons en ce moment.

🎬 Un documentaire en version originale sous-titrée à streamer, pour continuer à explorer le monde depuis le confort de son canapé !

Sea Gypsies : de l’autre côté du monde

Sea Gypsies : de l’autre côté du monde

Le voilier Infinity porte bien son nom, comme une infinité de possibilités, d’obstacles, de moments de joie et de fraternité. Son capitaine et son équipage de joyeux pirates nous donnent envie de tout quitter pour les rejoindre, et c’est exactement ce qu’a fait Nico Edwards. Il en a même fait un film.

De la Silicon Valley au voilier Infinity

Nico Edwards travaillait pour une startup dans la Silicon Valley et passait trois heures dans les transports chaque jour. Pour lui, c’était d’un ennui mortel et il contemplait l’idée de se jeter sur les rails de son train plutôt que de continuer. Il a choisi d’abandonner cette vie et de partir à l’aventure…

« J’ai trouvé Infinity dans une petite annonce en 2012. Le capitaine cherchait des membres d’équipage. Lors de mon premier voyage, j’ai passé cinq mois à bord. Nous avons navigué de Singapour jusqu’en Thaïlande en passant par la Malaisie. Le temps m’a semblé ralentir, chaque jour était une nouvelle aventure et cinq mois de cette vie tellement riche en expériences m’ont semblé durer toute une vie. J’ai ressenti le besoin de revenir et tourner un film sur Infinity et son équipage ».

Infinity appartient au capitaine Clemens, qui vit à son bord depuis de nombreuses années et y a même fondé une famille. Ensemble, ils sillonnent les mers tropicales, voguant tranquillement d’île en île. Ils partagent leur vie et leur bateau avec un équipage toujours changeant.

Le nouveau projet un peu fou du capitaine Clemens est de traverser le Pacifique Sud vers la Patagonie en passant par l’Antarctique. Pour cette mission, Clemens a trouvé plus prudent de laisser sa femme et ses filles en Nouvelle-Zélande. C’est là que Nico a retrouvé l’équipage, caméra en main.

« À bord, nous avions une routine, il fallait toujours deux à trois personnes debout pour mener le bateau. Il fallait également cuisiner, nettoyer, étudier les cartes, organiser la maintenance, réparer ce qui était cassé et cuire le pain ! On avait assez peu de temps libre ».

77 jours sur le bateau, 300 heures d’images !

Le danger de l’expédition était bien réel. Les deux risques majeurs étaient que le bateau se retrouve parallèle à une vague, risquant ainsi de se faire retourner, et la collision avec un iceberg qui aurait fait couler le bateau. Dans la mer de Ross, il n’y a aucun service de secours, on est loin de tout, même les signaux de détresse n’arrivent pas toujours à être interceptés. Au total, pour cette expédition, Nico aura passé 77 jours sur le bateau à tourner des images, puis douze mois à monter le film sur un ordinateur basique avec un logiciel gratuit. Nico n’avait fait aucune formation d’audiovisuel avant de partir et a tout appris en explorant le web.

« Une fois débarqué du bateau je me suis installé dans un petit hôtel pas cher à Bangkok et j’ai fait du montage sept jours par semaine.Comme le film n’avait pas de budget, j’ai préféré m’installer en Thaïlande pour le finir, car la vie y est moins cher qu’en Amérique »

Nico avait plus de 300 heures d’images. La première version du film faisait treize heures !  Nico finit par faire un montage de 79 minutes puis se replongea dans les images au moment du Festival de Banff pour créer la version de 46 minutes de la tournée. La première de Sea Gypsies eut lieu durant le Festival du Film de Telluride, aux Etats-Unis. Il a depuis été sélectionné par de nombreux festivals et figure au programme de plusieurs tournées internationales.

Suite aux records de température des récents étés et la fonte des glaces, Infinity s’élancera à la conquête du passage du Nord-Ouest, pour rejoindre le lieu habité le plus au nord de la planète et explorer le pourtour du Groenland. La route fera plus de 6430 km à travers 36 000 îles, un véritable labyrinthe glacé, dont seulement 10 % a été cartographié. Conrad Anker, alpiniste de renom et héros du film Meru rejoindra l’équipe sur une partie de l’expédition.

Ben Tibbetts, photographies au sommet

Ben Tibbetts, photographies au sommet

Il a commencé l’alpinisme à 18 ans, étudié les beaux-arts et leur histoire à Édimbourg, puis à l’école d’art et de design de Genève – dans un souci de proximité avec les montagnes –, travaillé à l’université en tant que moniteur d’escalade et de vélo de montagne.

Basé à Chamonix, il est, à 36 ans, guide de haute montagne certifié UIAGM et s’est spécialisé dans la photographie outdoor. Également réalisateur, son film « A Line in the Snow – Greece » a été projeté lors du Festival à Banff en 2017. Ses photos, vous les avez déjà vues… sur les affiches et visuels du festival de Banff et des tournées françaises 2019 et 2020 ! Ben a publié cette année « Alpenglow », un beau livre de photographies, récits et dessins sur « les plus belles voies sur les 4000 des Alpes ».

Ben partage avec nous ses conseils aux alpinistes amateurs de photo.

– Pour vraiment prendre de belles photos, vous devez apprendre à vous lever très tôt – et beaucoup plus tôt que n’importe qui d’autre qui a décidé de partir sur le même itinéraire. Tout le monde va se lever vers 3 heures ou 4 heures du matin, moi, je vais être debout entre 1 heure et 2 heures (parfois même encore plus tôt). Cela signifie que vous pouvez être vers le sommet aux alentours du lever de soleil. Commencer de si bon matin est une contrainte, mais la récompense vient après! Ce sont ces sensations intenses que l’on éprouve au moment de ces premières lueurs du jour nouveau, accompagné de cette doucebrise au-dessus de l’arête, puis le lever majestueux de l’astre solaire !

– Concernant le bivouac, j’évite parfois de passer la nuit dehors, en commençant à des heures inimaginables ou en poursuivant la course durant la nuit. Cela m’a demandé de nombreuses années pour vraiment apprécier l’expérience du bivouac en montagne, dans un lieu où je suis potentiellement exposé. Si je parviens à dormir, je ne me mets pas la pression, sauf si la course est difficile. Une bonne nuit de sommeil permet d’apprécier la journée et la course suivantes; une nuit de bivouac misérable augure, quant à elle, des lendemains beaucoup moins radieux.

Image Ben Tibbetts

– Côté matériel photo, je suis très rigoureux, et donc adepte des appareils assez volumineux. J’aime beaucoup prendre des clichés avec une lumière rasante à l’aube, et seul un appareil photo muni de capteurs grand format le permet avec une qualité suffisante. Je trouve aussi difficile de manipuler de petits appareils avec les gants dans le froid, j’emporte donc un appareil photo réflex numérique. Le seul moyen d’économiser un peu de poids, c’est de prendre moins d’objectifs, mais en général, j’en ai deux, au cas où…- Même dans des conditions extrêmes, les appareils photo sont logés dans des étuis rembourrés que j’installe autour de ma taille pour un accès rapide. Ce n’est pas toujours très confortable, mais je suis toujours prêt.

– Pour la photographie de montagne, je m’équipe d’un zoom grand-angle (16-35/18-35 mm) et d’un téléobjectif(70-200 mm f4). Le téléobjectif est dédié avant tout aux prises de vues de paysages, mais si la voie est extrême et que le poids est un facteur déterminant, je le laisse en bas… mais ça reste rare.

Source : Montagnes Magazine – Mathias Virilli -www.montagnes-magazine.com